Médine, le roi du clash ou le sultan des coups marketing ?

par La Rose blanche, correspondant pour Parole de Pute

Le rap français a son lot d’artistes aux égos surdimensionnés, mais Médine semble avoir décroché la timbale. Entre provocations soigneusement orchestrées et postures de victime, le rappeur havrais a-t-il un autre talent que celui de créer le buzz ?

Commençons par le plus juteux, son concert prévu au Bataclan. Un choix de lieu que certains qualifieraient d’insensible, voire de carrément provocateur. Et lorsqu’on se souvient de ses anciens titres comme « Jihad », on se demande si Médine est vraiment le génie incompris qu’il prétend être ou s’il a juste flairé l’occasion de remplir ses poches tout en jouant les martyrs médiatiques.

Sa gamme vestimentaire « Don’t Laïk », véritable pied de nez à la laïcité française, confirme le penchant du rappeur pour la controverse. Mais ce jeu de mots, aussi subtil qu’un couac de canard, soulève une question : Médine critique-t-il la laïcité par conviction, ou cherche-t-il simplement à remplir sa garde-robe et son compte en banque ?

Ses textes, certes, abordent des thèmes profonds : identité, religion, racisme. Mais sont-ils le reflet d’une réflexion authentique ou d’une volonté de créer le scandale pour rester sous les projecteurs ? Difficile de trancher.

Ce qui est sûr, c’est que Médine, avec ses tours de passe-passe médiatiques, semble avoir trouvé la recette du succès : une pincée de talent, une grosse louche de provocation et une pointe d’indignation. Et le tour est joué ! Le rappeur continue de nager en eaux troubles, laissant derrière lui un sillage de controverses. Pour le meilleur du rap ou pour le pire du marketing ? Chacun jugera. En attendant, une chose est certaine : Médine est moins un rappeur « de conscience » qu’un as du buzz.